samedi 18 avril 2020



Chers adhérents

Cette année, à cause du confinement, le pèlerinage du lundi de Pâques ayant été annulé, notre association  n'a pas pu faire découvrir l’histoire de tous ces marins péris en mer et pour qui les familles  endeuillées ont construit les cénotaphes qui bordent le Cimetière marin de Gruissan.

A travers les lignes ci-dessous, nous vous invitons à suivre notre guide pour une visite dite "virtuelle".

Le pèlerinage commence par le mémorial construit en 1994 et inauguré en 1997 en souvenir des 32 marins disparus au large de la Vieille Nouvelle.


Nous allons ensuite nommer les disparus parfois accompagnés d’une poésie afin que leur souvenir reste dans nos cœurs.

Nous commençons à gravir le sentier et nous recueillons devant le cénotaphe du
Capitaine Honoré Péroneille 31 ans 1860 
« Au bord du sentier la première croix, le premier cénotaphe de ces sortes d’Alyscamps du rivage audois en mémoire de ceux qui sont restés au large pour toujours. » Jean Labrau 1934.

Le cénotaphe suivant du
Capitaine François Ambert 51 ans  Safi (Maroc) 1928
 permet d’évoquer les rivages lointains
« Il est des vies qui traversent le temps sans que personne les réclament. Elles disparaissent avec les nuages sans bruit, sans oraison ». Tahar Ben Jelloun, écrivain marocain.



Nous passons devant le cénotaphe de
Louis Bonrepaux Hong Kong  1894
pour arriver à la plaque des sous-marins

Sibylle 1952 48 hommes Cap Camarat
Minerve 1968 52 marins Cap Cissié
Eurydice 1970 57 morts Cap Camrat
Les pêcheurs et marins de Gruissan ont écrit :
« Nous garderons leur souvenir et d’autres après nous et ainsi tant que le soleil se lèvera sur la mer ».


Sur la plaque du cénotaphe du
Maître d’équipage François Pech Golfe du Lion 1874
on peut lire :
« Sur la tombe du marin
Ne fleurit pas la rose
Il a pour souvenir
Une allée d’arbres sombres
Où parmi les genêts
Flottent de chères ombres
Ce sont les  Alyscamps
De la Côte des Roses »

Eli Affre Golfe du Lion 16 ans 1871

Crespo Baptiste Colombo 1925
« Quand je t’ai visité, il y a quelques années
Déjà tu ne t’appelais plus Ceylan
Comme une perle rare, de toute beauté
Au sud de l’Inde, dans ce grand océan » . Cintada


Paul Noy 45 ans Marseille 1900

Capitaine Joseph Pierre Simon Ambert 44 ans
et son fils Tiphys Ambert 18 ans Île Ruzzoli 1860

Capitaine Albert Pierre Pons 46 ans et son fils François Albert Pons 13 ans Sicile 1846
Capitaine Joseph Pons 54 ans et son fils Joseph Werther Pons 12 ans ïle de Mahon 1857
A ces 2 mousses, nous dédions ce poème :
« Un jeune mousse
J’ai rapporté d’un long voyage,
Pour te l’offrir ce coquillage
Qui reluit comme un arc en ciel ;
Souffre qu’il pare ton autel :
C’est tous ce que peut, à son âge,
Un mousse léger de bagage,
Dont les profits sont un peu courts
Notre-Dame du Bon Secours ». Hercule Bitrat 1846

Capitaine armateur Iché François 48 ans Côtes d’Angleterre 1852

Pierre Rouquette 17 ans Philippeville 1902
Capitaine Théodore Rouquette 42 ans Marseille 1921

Rival Léon 44 ans 1897

Monier Jean-Baptiste 22 ans Ferme de Beauséjour 1915
« Ils tombaient un à un
Fauchés par la mitraille
De la Marne à Verdun
Au cœur de la bataille
Partout des trous de bombe
Partout des trous d’obus
Comme la fin du monde
Qui leur tombait dessus ». Jacques Hubert Frougier


Capitaine Jean-Baptiste Rouquette 35 ans Le Havre 1852

Capitaine en second Louis Marie Urbain Journès 45 ans
et son fils Aristide Jourbès 14 ans Le Havre 1852

Capitaine François Hyacinthe Carbonel 36 ans  Cagliari 1862

Louis Azibert 19 ans Janvier 1875
Hyacinthe Azibert 24 ans Juin 1875
« Car pour une mère qui a perdu son enfant, c’est toujours le premier jour. Cette douleur-là ne vieillit pas. Les habits de deuil ont beau s’user et blanchir : le cœur reste noir ». Victor Hugo

Capitaine François Gibert 34 ans Port aux Princes 1844

Capitaine Maurice Gaubert 25 ans 1874

Capitaine Gabriel Bonnot 32 ans Beyrout 1864

Capitaine Jean-Pierre Rouquette 43 ans Grèce 1866
«  Cesser de vivre n’est pas mourir mais passer seulement à une vie meilleure »

Léandre Labatut 30 ans Les Dardanelles 1915

Capitaine Auguste Gimié 28 ans Alger 1846

Marcelline Gasselin 24 ans, son frére Jean-Baptiste Gasselin 16 ans et son époux Capitaine Dieudonné Hipplyte Rachou 29 ans Philippeville 1862

Jules Mathieu Fournié 16 ans Sardaigne 1867
« Puis il y avait les jours de tempête, les jours où le ciel si pur se voilait de nuages sombres, où cette Méditerranée si azurée devenait couleur de cendre, où cette brise si douce se changeait en ouragan… La houle se faisait vague, les vagues se faisaient montagnes. Alexandre Dumas 1868


Nous voici au terme de la procession qui a permis à certains grâce aux prières de puiser force et sérénité et aux autres grâce à l’évocation du courage de ces marins gruissanais de se replonger dans l’histoire maritime de ce 19ème siècle à Gruissan.



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