lundi 29 juin 2020

Marie-France HURTADO raconte la Fête de Saint-Pierre



Chers internautes,

Cette année, la Saint-Pierre n’aura pas lieu à cause de la pandémie. Gruissan d’Autrefois tient à évoquer cette fête si chère au cœur des Gruissanais en relatant un article paru en juillet 1990 où
Marie-Rose Taussac évoquait la Saint Pierre au 19ème siècle :

Pendant de longues années, l’offrande à Saint Pierre en musique fut interdite dans l’église, l’orgue seul était toléré.
En avril 1855, les Patrons de la Prud’homie demandent au curé, l’Abbé Reul de les autoriser à faire l’offrande selon « l’ancien usage » avec « la musique des pêcheurs ». Cette demande avait été faite et refusée en 1854 et quelques années avant. L’abbé Reul bien qu’il lui fut assuré que « l’ordre ne sera point troublé » conseille de demander cette autorisation à Monseigneur l’Évêque par l’intermédiaire du Commissaire de la Marine. Les Prud’hommes écrivent donc une belle lettre en juin 1855 dont la copie dans le registre de la Prud’homie est illustrée par un dessin d’un petit bateau avec voiles et mâts sur une hampe. C’est la maquette qui sert toujours à l’offrande.
Cette lettre se termine par la phrase suivante : «  En conséquence, nous vous supplions , Mr le Commissaire de vouloir bien être notre interprète, auprès de sa grandeur, nous avons la douce persuasion que vous nous connaissez assez pour lui garantir que l’ordre ne sera point troublé et la même assurance  pourrait, au besoin, lui être donnée par notre pasteur, ainsi que par l’autorité locale. »

Cette lettre est émouvante par le regret attristé qu’elle traduit. Elle nous aide à comprendre ce respect d’une longue tradition, si vivace encore de nos jours et la persévérance de ces hommes qui, à trois reprises, malgré deux refus consécutifs, n’ont pas hésité à renouveler leur demande qu’ils formuleront encore dix ans plus tard.

C’est la confirmation qu’au 19ème siècle, le respect de l’église, de la hiérarchie, le respect réciproque entre les pêcheurs et leur curé, des lois morales, des lois civiques était ancré dans les âmes.

Nous n’avons pas la réponse à cette belle lettre qui fut certainement négative puisque en avril 1865 cette demande est renouvelée à l’Abbé Reul par le secrétaire de la Prud’homie, Henri Pesqui. A nouveau les Prud’hommes sont renvoyés à l’Évêque. Celui-ci par l’intermédiaire du Commissaire de la Marine leur refuse l’autorisation de remplacer l’orgue par la fanfare.
Ce Commissaire Mr Chanson, infatué de sa personne et de sa fonction, méprisant écrit : « Quant aux musiques de village, dites de bal, elles sont interdites partout. Puisque nos marins se sont passé d’une semblable musique jusqu’à ce jour, ils s’en passeront bien encore, sans éprouver une grande peine... ».
Mais pour qui Mr Chanson prend-il les pêcheurs ?
Peut-il juger de la peine des marins ?
Il n’a pas compris que s’ils veulent jouer leur musique, celle à laquelle ils participent, c’est pour donner à Saint Pierre la ferveur qui est en eux.
Ce Monsieur n’a pas l’intelligence du cœur !
D’une affaire de cœur, il fait une affaire administrative.
Il n’a rien compris. Paix à son âme.

Les temps ont changé, les mentalités aussi.
De nos jours, la belle musique du village retentit dans notre vieille église. Des pêcheurs font partie de l’orchestre. Les pêcheurs et leur famille font l’offrande en dansant le pas rituel appris de leurs ancêtres. Ils tiennent d’une main un grand cierge allumé de l’autre la petite barque aux voiles roussies par le temps dessinée en 1855 dans le registre de la Prud’homie.
Marie-France Hurtado, Présidente.
D'après le récit de Marie-Rose TAUSSAC

samedi 27 juin 2020

FETE de la St PIERRE 2020

Fête des pêcheurs de la Saint Pierre 2020
Dans le cadre des contraintes sanitaires liées au Covid-19
- Le buste de Saint Pierre sera exposé à la Prud'homie le dimanche 28 juin de 16h à 18h, il ne sera pas possible de toucher les clefs.
- La Grand Messe et l'Hommage du 29 juin, se feront dans l'intimité des pêcheurs. Il ne sera pas possible au public d'assister aux offices religieux.


samedi 20 juin 2020

Bilan MAI



Bilan des travaux du mois de MAI en télé-travail

1. Bilan Financier par le trésorier :
Le solde positif sur le compte chèque permettra de financer toutes les activités de 2020.

2. Bilan des adhésions par la secrétaire  au 27 mai 2020 :
Adhérents : 469.

3. Distribution de la revue par les distributrices :
Les 2 revues d’Avril et Mai ont été distribuées en même temps mi-mai.
La revue de juin a été apportée à l’imprimerie et sera distribuée comme d’habitude la première quinzaine de juin.

4. Revues
Les articles du mois de juillet sont finalisés.

5. Bilan des animations et des réunions par la Présidente :
Toutes les réunions, tous les rendez-vous et toutes les animations ont été supprimés à partir du 17 mars 2020 et remplacées par le télé-travail  avec les Services Techniques, le Service Communication de la Mairie,
la correspondante du journal

6. Projets par Marie-France Hurtado
Pour l’instant, tout projet est mis en sommeil à cause de la Pandémie.

7. Liaison avec le journal

8. Bilan du blog pour Avril :
- Vendredi 1er mai : « La fête des travailleurs » texte du Vice-Président.
Chanson de Georges Moustaki.
- Samedi 9 mai : Le chant des partisans
- Dimanche 10 mai : Mot aux adhérents pour la reprise de la distribution des revues par la Présidente.
- Samedi 23 mai : Vidéo  : « Anecdote sur l’Aviron gruissanais ».
Article de journal : « Travaux sur le Patrimoine Notre-Dame des Auzils ».

9. Danses d’Autrefois par la vice-présidente :
Les Danses d’Autrefois sont en sommeil pour l’instant mais elles se réveilleront à la fin du confinement plus dynamiques qu’avant.
Leur organisation sera finalisée à la prochaine réunion.

10. Courrier par la secrétaire.

11. Questions diverses :
La prochaine réunion est prévue le Vendredi 26 juin 2020 14h30 Maison du patrimoine si celle-ci est ouverte.


La présidente                                                 
Marie-France Hurtado                    





dimanche 14 juin 2020

Revue mensuelle de JUIN 2020



Chers abonnés, vous avez reçu dans votre boîte aux lettres le n° 377 de notre revue mensuelle
En voici un aperçu que peuvent partager les internautes

En première page
C’est un merveilleux et touchant récit que Colette LAFFAGE CARAYOL nous offre en première page du numéro 377 de juin. Deux petites filles vivent leurs premières vacances à la montagne, dans un petit village, où elles se passionnent pour le chant des poules.
Leur papa facétieux leur en donne une curieuse interprétation qu’elles s’appliquent à imiter consciencieusement.

En pages 2 et 3, Claire COURDIL, dans un premier article, rend hommage au « Souvenir Français » qui remplit son devoir de mémoire avec efficacité et rigueur, grâce au dévouement de ses membres.
Il a été créé en 1887, par un Alsacien François Xavier NIESSEN, afin de maintenir le souvenir de la guerre de 1870, ainsi que les valeurs de la France et de la République, suite à la perte de l’Alsace et de la Lorraine.
Un deuxième article se penchera plus particulièrement sur les multiples tâches accomplies avec abnégation, tout au long de l’année, par les membres du Souvenir Français Gruissanais.

En page 4, Jean BOUCABEILLE se souvient des concierges de la Prud’homie.
Le mari, pêcheur, exerçait sa mission jusqu’à sa mort. Sa femme, en quelque sorte secrétaire et trésorière, surveillait le chaudron pour « rusquer » les filets.
Le jour le plus important pour tous les deux était celui de l’organisation de la fête de St Pierre.


Sur cette photo: François-Xavier NIESSEN.