samedi 10 novembre 2018

mercredi 7 novembre 2018

Revue de NOVEMBRE

La revue 358 de Novembre 2018 vient de paraître

La première page du numéro de novembre, est consacrée à la symbolique du mois, où le fougueux Sagittaire succède au ténébreux Scorpion.L’image extraite des « Très Riches Heures » du Duc de Berry l’illustre avec délicatesse.La lumière du soleil pâlit, les oiseaux migrent vers des cieux plus hospitaliers. Les premières gelées griffent la terre, cependant que l’énergie créatrice circule en son sein, préparant déjà le printemps.

En pages 2 et 3, Bruno Milhé, Lo Cosin, évoque les cousins Edouard et André Astre, aux destinées très différentes.
Edouard, un des derniers Hussards de la Cavalerie française à se battre pour son pays, redevint viticulteur, à son retour sous le ciel gruissanais, à la fin de la guerre 14/18.
André, à la distinction légendaire, jouait de l’orgue à la Cathédrale St Just de Narbonne. Dans les années 60, il tenait dans la ville un commerce de jouets dont il comblait les enfants de ses cousins.
En page 4, Jenny Blanch rend hommage à Eugène Rachou, incorporé aux armées dès l’âge de 19 ans.
Les citations et décorations de ce dernier, dont la Légion d’Honneur en 1960, rappellent les blessures et les hauts faits d’armes de ce courageux combattant.
Eugène Rachou est un authentique héros de la guerre 14/18

vendredi 2 novembre 2018

La Fête des vendanges - "Cuvée 2018"

Le 21 Octobre dernier, notre association était impliquée dans la fête des vendanges 2018. Notre présidente et guide attitrée, Marie France HURTADO était de la partie. Avec la verve qu'on lui connait, elle a retracé l'historique de cette fête dont la première édition remonte à 1987, à l'initiative de Josette ANTHONY qui s'inspira des fêtes provençales d'autrefois. Auparavant, seul le repas offert par le propriétaire marquait la fin des vendanges. Depuis, la fête a pris la forme que l'on connait aujourd'hui.
C'est devant un auditoire attentif que Marie France relata la genèse de la vigne qui remonte à 8000 ans avant J.C, avant de reculer à l'âge glaciaire pour mieux rebondir dès le néolithique sur le pourtour méditerranéen, territoire avantagé par un climat propice à la culture du raisin.
Ce sont les GRECS qui ont implanté la vigne chez nous. Puis, les ROMAINS l'ont diffusé à travers l'Europe par la Via Domitia, la Via Aquitana, mais surtout par les voies maritimes. GRUISSAN, port antique de NARBONNE était donc au cœur du commerce maritime.
Mais sous l'ancien régime, les Gruissanais durent cultiver la vigne en catimini "entre les mamelons de la Clape", dixit Marie France. En ce temps-là, en effet, le vignoble était réservé au Seigneur et à l'Archevêque. Puis, avec l'abolition des privilèges, la viticulture se développera pour atteindre 30 000 hectolitres au début de la seconde guerre mondiale.
Mais entre-temps, Gruissan connut les temps maudits du phylloxéra à la fin du 19ème siècle, puis les importations et le trafic du vin qui conduisirent en 1907 à la Révolte des Vignerons du Midi. Les Gruissanais s'en relèveront non sans mal. Mais sous l'occupation allemande en 1942, le vignoble et le matériel vinaire furent ravagés. Au lendemain de la guerre, faute de moyens, les viticulteurs Gruissanais décidèrent de s'unir, et avec la solidarité de tous les habitants, parvinrent à créer en 1947 une cave coopérative forte de 175 adhérents. De 1947 à 1957, sa production passa de 2000 à 20 000 hectolitres. Marie France a raconté les péripéties de cette décennie conduisant à cet essor.
Depuis les années 80, les viticulteurs Gruissanais privilégient la qualité à la quantité. Aujourd'hui, la cave coopérative vit grâce à la vente directe auprès des nombreux touristes fréquentant notre station
En moins d'une heure, Marie France aura fait l'éloge des cépages Gruissanais, de la cave coopérative et des caves particulières, avant de terminer par la visite du domaine du BOUIS, et bien entendu par une dégustation en guise d'apéritif.
La fête s'est poursuivie par le repas des vendanges organisé par la cave coopérative. Les viticulteurs avaient mis les petits plats dans les grands en proposant une animation musicale pour égailler ce moment où bien évidemment le vin fut roi. Puis, vint le défilé des vendanges. Quelques bénévoles de Gruissan d'Autrefois s'étaient costumées pour se mêler au groupe folklorique et au Réveil Gruissanais. Tous accompagnèrent la barrique de vin jusqu'à l'église où le vin fut béni par l'abbé Georges RIEUX. Comme en témoignent les photos, cet événement rassembla la foule des grands jours.
Pour que la fête soit complète, tout ce beau monde se retrouva Place Gibert où le vin coulait de la fontaine publique. Musique et danses traditionnelles ponctuèrent cet instant de convivialité auquel les vignerons Gruissanais sont très attachés.